samedi 18 février 2012

Marla

Après plus ou moins 14h à essayer toutes les positions possibles et inimaginables dans le bus pour réussir à dormir un peu... nous voilà arrivées à Marla !
A peine descendue du bus, j'avais déjà envie d'y remonter. Marla c'est... rien ! Une station essence, avec un mini supermarché et un restaurant / pub. Voilà, vous avez fait le tour. Bon évidemment par derrière il y a les logements pour les gens de passage et le camping, mais il n'y a vraiment pas foule !
Ryan (le boss), nous a amenées jusqu'à notre logement qui se situait derrière le camping et où logeaient donc une partie des employés (3). Ce n'était (vraiment) pas étincelant de propreté, mais plutôt "toiles d'araignées incluses". Toujours est-il que nous avions chacune notre chambre.
Ensuite, malgré la fatigue du trajet, nous avons décidé d'aller nous promener un peu plutôt que dormir et de ne plus avoir sommeil le soir venu. Nous voilà donc parties à la recherche de l'endroit où pouvaient bien vivre les supposés 70 habitants de Marla... mais mis à part des bâtiments ayant l'air abandonnés nous n'avons pas vu grand chose !
Le soir venu, nous sommes allées boire une bière au pub histoire d'arroser notre arrivée et aussi peut-être de rencontrer des gens... En effet, nous avons rencontré un vrai australien du bush : ventre à bière, grosse barbe, patate chaude dans la bouche, et boit entre 30 et 40 bières par soir. Grace à lui nous avons pu connaître le nom de deux de nos collègues : Jamie le "fucking poofta" et Fiona "she's so ugly, nobody hère wants to fuck her, even me and i'm an old guy". Autant vous dire qu'avec les 30 bières qu'il avait déjà dans le ventre, il ne parlait pas très discrètement... On a aussi fais connaissance d'un habitant de Marla comme "the best fucker in Marla". Je crois que cette première soirée représentait faisait office de "Welcome to Marla".
Au fil des soirées nous avons donc rencontrés pas mal d'australiens. Un soir nous sommes allées pêcher des yabbies à une quinzaine de kilomètres de Marla, puis nous les avons mangés autour d'un feu. Un autre soir nous avons été les deux victimes d'un bon gros racistes qui comprenait très bien tout ce qu'on disait mais qui insinuait que nous ne parlions pas un mot d'anglais. Un autre soir nous avons hébergé un français qui faisait du stop. Puis parfois nous passions juste un bout de soirée avec des collègues (enfin du moins un) ou entre nous.
Les moments les plus drôles ont sûrement été ceux pendant le travail. Je m'explique : nous faisions de l'housekeeping et du cleaning. La plupart du temps nous commencions par nettoyer les jacks (boys) & jills  (girls) (sanitaires du camping) afin de laisser le temps aux personnes ayant passé la nuit dans une des chambres de "check-out". Ensuite nous allions donc dans toutes les chambres qui avaient été occupées enlever les draps, vider les poubelles, etc. Puis nous allions dans la laundry (blanchisserie ? buanderie ? je perds mon français) lancer les lessives, et plier les draps ayant déjà été lavés. Puis nous retournions faire les lits, et le ménage dans les chambres. Rien de bien compliqué en somme.
Pour en revenir aux moments drôles, on peut remercier notre collègue asiatique. Un jour alors que j'étais avec lui et que nous pliions les draps, il m'a dit "c'est bien, en rentrant en france, tu pourras dire à ta mère que maintenant tu sais plier des draps". Je n'ai pas trop compris sur le coup, alors je lui ai dis que cela ne serait pas une nouveauté, et lui ai donc demandé s'il n'en avait jamais plié avant... je vous laisse deviner la réponse.
Avant d'arriver en Australie il n'avait jamais :
Plier des draps
Fais de lessive
Réellement fais du ménage
Fais la cuisine
Fais des courses
...

J'en passe, et des meilleures. J'aimerais pouvoir dire à sa maman d'arrêter de le couver, il a 23 ans quand même...

Même si ce n'était pas tous les jours facile d'être autant couper du monde et de n'avoir aucune vie sociale (parce que parler un peu avec les piliers de bar je n'appelle pas ça une vie sociale), c'était une bonne expérience. Je peux maintenant dire que j'ai travaillé dans le désert !




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